L’entreprise en démarrage canadienne fait appel à l’intelligence artificielle éthique pour contribuer à moderniser une foule de choses, de l’électricité aux services publics, en passant par les chaînes d’approvisionnement et les soins de santé.

L’intelligence artificielle (IA) est le sujet qui, en matière de technologie, défraye la chronique. Le potentiel et les pièges que représente l’IA pour les entreprises, les travailleurs et la société dans son ensemble suscitent un mélange d’enthousiasme et de crainte. Ayant son siège social à Edmonton, la société AltaML, qui tire parti des données pour élaborer des solutions fondées sur l’IA destinées à un ensemble de secteurs, est consciente de ces inquiétudes et n’entretient aucun doute quant au fait que, pour autant qu’elle soit créée et déployée de manière responsable, l’IA constitue une force au service du bien.

Le travail que réalise AltaML permet d’augmenter l’efficacité, d’optimiser les performances et d’aider les entreprises à prendre de meilleures décisions dans une multiplicité de domaines, allant des soins de santé et des chaînes d’approvisionnement aux services financiers, à l’électricité et aux services publics, à l’agriculture, au secteur public et plus encore. Ainsi, à titre d’exemple, dans le secteur des soins de santé, les outils d’AltaML peuvent contribuer à prévoir les cas de pandémie plusieurs semaines à l’avance et permettre d’entrevoir la meilleure façon d’affecter les ressources pour y répondre de manière optimale. Au chapitre de l’amélioration des chaînes d’approvisionnement, le travail de cette entreprise a contribué à réduire les besoins des entrepôts, à améliorer la prévision des délais, à détecter la demande et à prévoir les besoins opérationnels ainsi qu’en matière de service à la clientèle. Dans le secteur public, AltaML apporte son concours pour régler une foule de problèmes allant de la gestion des risques au traitement des permis et à la priorisation de la maintenance des infrastructures.

La philosophie d’entreprise d’AltaML s’articule autour de la foi qu’elle entretient envers les pratiques éthiques en matière d’IA et à la mise à jour continue de ses réalisations afin d’éviter que ne s’y incrustent des biais potentiels. Cofondatrice et cocheffe de la direction d’AltaML (en anglais), Nicole Janssen est une voix importante en faveur de l’IA responsable, domaine dans lequel elle affirme que le Canada est judicieusement placé pour devenir un chef de file mondial.

« Le Canada est l’un des trois pays les plus importants du monde en matière d’IA, souligne-t-elle. S’offre ainsi une formidable occasion pour le Canada, mais, pour que celle-ci se concrétise, les universités, les gouvernements et l’industrie devront unir leurs forces. »

Nicole Janssen, co-founder and co-CEO, AltaML

Cofondatrice et cocheffe de la direction d’AltaML (en anglais), Nicole Janssen

L’IA n’est pas automatiquement synonyme de perte d’emplois

L’un des défis les plus importants pour les jeunes entreprises dans le domaine de l’IA consiste à surmonter les craintes associées aux nouvelles technologies. Dans le cas de l’IA, les productions hollywoodiennes et les grands titres ont dépeint l’intelligence artificielle comme constituant une force négative destinée à subtiliser les emplois de chacun et menant à un avenir dystopique de chômage massif. AltaML consacre donc énormément de temps à éduquer non seulement ses clients potentiels, mais également ses employés, quant à la véritable nature de l’IA et sa capacité de bonifier les milieux de travail plutôt que de les détruire.

« Les médias et le cinéma représentent l’IA d’une certaine façon depuis un certain temps déjà, ce qui explique que nous débutions toutes nos missions en intervenant sur le plan de l’éducation non seulement au niveau des cadres, mais également à celui des utilisateurs finaux de telle sorte qu’ils puissent bien cerner les capacités de l’IA, et que non seulement ceux-ci puissent-ils envisager le potentiel de cette technologie, mais également les risques qu’elle présente et la façon dont nous intervenons pour les atténuer », déclare Nicole Janssen.

« Les médias et le cinéma représentent l’IA d’une certaine façon depuis un certain temps déjà, ce qui explique que nous débutions toutes nos missions en intervenant sur le plan de l’éducation. »

Elle souligne que, dans l’histoire d’AltaML, jamais un emploi n’a-t-il été perdu du fait de l’un des projets d’IA que l’entreprise ait réalisés. Au lieu de cela, comme le souligne Nicole Janssen : « L’IA a été intégrée d’une manière qui permet de réduire certaines de ces tâches subalternes que les employés sont tenus d’accomplir. Par la suite, ces personnes peuvent être redéployées de manière à ce qu’elles puissent effectuer un travail plus utile. »

Bien que Nicole Janssen reconnaisse qu’avec le temps certains emplois pourraient devenir obsolètes, l’IA créera également vraisemblablement de nouveaux rôles et donnera naissance à de nouvelles carrières. Comme elle le souligne : « Une multitude de carrières découleront de l’IA et les humains devront toujours intervenir dans ce processus. Ainsi donc, lorsque nous affirmons que nous nous préoccupons d’appuyer le potentiel humain, notre démarche consiste à nous attarder aux cas d’utilisation dans lesquels nous pouvons aider des êtres humains à prendre de meilleures décisions, à les rendre meilleurs dans leur emploi et à les aider à mettre l’accent sur l’emploi le plus utile de leur temps. »

L’IA responsable représente une réalité non négociable

Toutes les intelligences artificielles ne s’équivalent pas. AltaML se préoccupe grandement de l’importance de l’IA responsable qui, si elle devait être largement adoptée, devrait permettre d’apaiser encore les craintes que suscite cette technologie.

« L’IA responsable s’entend d’un cadre de gouvernance qui détermine la façon dont vous développez l’IA et qui s’assure que vous l’envisagiez d’un point de vue éthique et juridique. L’IA responsable vise à déterminer comment vous veillez à faire en sorte que l’IA soit développée d’une manière qui est à la fois juste, transparente, digne de confiance, sûre et fiable, déclare Nicole Janssen. Il importe de se pencher sur ces questions d’entrée de jeu, qu’il s’agisse de déterminer les éléments de données dont nous devons nous servir ou de nous attarder à l’expérience de cet utilisateur final. Nous devons nous demander ce qui pourrait arriver si nous obtenions la mauvaise réponse. L’objectif consiste véritablement à développer l’IA d’une manière qui permet de garantir qu’on se retrouve avec le meilleur produit possible. »

AltaML collabore avec l’organisme sans but lucratif Responsible Artificial Intelligence Institute (en anglais) et a recours à ses protocoles pour vérifier en permanence la présence dans leurs projets de problèmes, comme sous forme de biais. Nicole Janssen insiste sur le fait que l’IA responsable ne présente pas un caractère ponctuel, mais témoigne plutôt d’un effort continu. « Nous intervenons également sur le plan de la maintenance à long terme de notre travail puisqu’il se pourrait fort bien qu’un modèle soit impartial à ses tout débuts, mais qu’avec le temps il devienne biaisé si vous ne le soumettez pas aux contrôles appropriés. Nous prenons les moyens nécessaires pour veiller à ce qu’il fasse continuellement l’objet de mesures de surveillance. »

AltaML team

Faire preuve de créativité face aux pénuries en matière de talents dans l’industrie de l’IA

« L’aspect des talents de ce domaine n’est pas sans poser certaines difficultés puisqu’il n’est pas ici question d’une carrière qui existe depuis environ 30 ans. Jamais n’est-il possible de trouver à embaucher quelqu’un qui possède 30 ans d’expérience dans ce domaine. De telles personnes n’existent pas. Dans la plupart des cas, vous embauchez des gens à la sortie de l’école », souligne Nicole Janssen.

« L’aspect des talents n’est pas sans poser certaines difficultés puisqu’il n’est pas ici question d’une carrière qui existe depuis environ 30 ans. Jamais n’est-il possible de trouver à embaucher quelqu’un qui possède 30 ans d’expérience dans ce domaine. De telles personnes n’existent pas. »

Pour contribuer à développer le bassin de talents en matière d’IA, AltaML a créé des accélérateurs de talents (en anglais) afin de mieux soutenir les nouveaux diplômés et de contribuer à leur perfectionnement pour qu’ils puissent assumer des rôles clés. « Notre programme accueille de nouveaux diplômés et les intègre à une cohorte de manière à ce qu’ils puissent travailler sur des cas d’utilisation réels avec des données de clients ou du secteur privé, en se penchant sur des problèmes que l’entreprise est en train de résoudre », souligne Nicole Janssen.

Le programme d’accélérateurs de talents est dirigé par l’équipe de la haute direction de l’entreprise et il permet d’intégrer de nouvelles cohortes d’environ 50 stagiaires tous les quatre mois. Nicole Janssen affirme que plusieurs des nouveaux employés subalternes d’AltaML proviennent directement des rangs du programme.

En fait, AltaML peine à répondre à la demande pour ces accélérateurs de talents. « Pour l’une des cohortes de talents du secteur public, nous avons reçu plus de 1 300 candidatures pour une vingtaine de postes. La demande est incontestable. C’est tout à fait incroyable. Nous parvenons véritablement à choisir parmi les meilleurs candidats », déclare Nicole Janssen.

Le succès se construit en faisant des paris de portée limitée

La philosophie d’entreprise d’AltaML consiste à faire des paris de portée limitée dans un secteur technologique qui est fréquemment obsédé par les paris de très grande envergure. Nicole Janssen affirme que cette approche est au cœur de la façon dont l’entreprise collabore avec ses clients. « Prévaut l’idée selon laquelle si vous entreprenez un projet d’IA, il transformera automatiquement l’ensemble de votre entreprise, dit-elle. Mais cela échouera. Parce que vous n’aurez pas commencé par aborder l’obstacle que représente l’adoption, vous n’aurez pas mis en place un cadre d’IA au sein de votre organisation, vous n’aurez pas fait en sorte que les employés s’habituent au concept ou qu’ils puissent éprouver un certain enthousiasme envers l’IA bien avant que vous ayez même envisagé d’entreprendre un projet de grande envergure. »

« Nous suggérons de commencer à petite échelle, de connaître de petites réussites et d’engager un processus continuel de petites réussites en matière d’IA avant d’envisager ces projets de plus grande envergure. »

« À tous nos clients, nous suggérons de commencer à petite échelle, de connaître de petites réussites et d’engager un processus continuel de petites réussites en matière d’IA avant d’envisager ces projets de plus grande envergure. »

AltaML met également en œuvre la philosophie des paris de portée limitée à l’interne. En effet, l’entreprise s’emploie principalement à réaliser des changements relativement mineurs, mais néanmoins efficaces, aux flux de travaux et aux processus afin d’améliorer la productivité plutôt que de tenter de revoir entièrement les structures. Ce principe s’incarne aussi simplement qu’en modifiant la façon dont les équipes responsables du développement assurent le suivi de leur temps de telle sorte que l’équipe responsable des finances d’AltaML n’en subisse pas de conséquences fâcheuses.

« Voilà un sujet dont nous ne cessons de parler au niveau de la direction. Qu’est-ce qui complique la vie de votre équipe ? Comment pourrions-nous parvenir à réduire le travail de cinq heures ? Comment pouvons-nous trouver ce petit geste positif qui permettrait de mieux appuyer votre équipe ? Cela nous permet de nous améliorer continuellement. Manifestement, nous réalisons également des projets de grande envergure et ceux-ci importent aussi, mais il peut s’avérer tout à fait décourageant de travailler pendant deux ans à un projet de grande envergure qu’il s’avère impossible de mener à terme. Nous tentons de poursuivre une démarche itérative et de privilégier les petits réussites et les paris de portée limitée », affirme Nicole Janssen.

La relation qu’entretient AltaML avec RBCx s’inscrit dans le cadre de cette stratégie des paris de portée limitée. RBCx ne représente pas simplement une solution en matière de services bancaires, souligne Nicole Janssen, dans la mesure où RBCx aide continuellement son entreprise à résoudre des problèmes et à trouver une foule de solutions. « Toute entreprise de notre taille et qui connaît notre croissance est confrontée à énormément de hauts et de bas : une période de croissance est suivie d’une période de baisse, après quoi surviennent d’autres périodes de croissance et de baisse. Nous sommes toujours en mesure de communiquer avec RBC et de lui faire part du fait que nous éprouvons un problème en particulier ou de lui demander comment nous pouvons résoudre un problème donné. »

« On entend si souvent dire, au fil d’une carrière, qu’il ne faut pas s’adresser à son institution bancaire de crainte que, si on le fait, on le regrettera. Telle n’a jamais été notre expérience, » de dire Nicole Janssen au sujet de RBCx.

Cory Janssen, co-founder and co-CEO, AltaML with Nicole Janssen, co-founder and co-CEO, AltaML

La littératie en matière d’IA n’est pas réservée aux développeurs de logiciels et aux entreprises technologiques en démarrage

L’une des valeurs fondamentales d’AltaML est l’éducation, qui s’articule autour de la littératie en matière d’IA. Comme le souligne Nicole Janssen : « Cela importe parce que l’IA est au cœur de l’avenir de toutes les entreprises. Les entreprises et les particuliers qui refusent d’adopter l’IA sont ceux qui se retrouveront sans emploi, et non ceux qui se tournent vers l’IA. »

« Il arrive fréquemment que ce ne soit pas l’expert en science des données qui trouve un problème à résoudre. Ce sont les personnes qui sont confrontées quotidiennement à ces problèmes. »

Cela vaut non seulement pour les travailleurs des entreprises technologiques en démarrage ou pour les développeurs de logiciels. « Il importe que tous les employés de notre entreprise recherchent les occasions de tirer parti de l’IA. Le rôle que vous occupez importe peu – que vous soyez responsable du bureau ou affecté à la tenue de livres, puisqu’il arrive fréquemment que ce ne soit pas l’expert en science des données qui trouve un problème à résoudre, de dire Nicole Janssen. Ce sont les personnes qui sont confrontées quotidiennement à ces problèmes qui se demandent, tout d’un coup, s’il ne serait pas possible de les résoudre de manière différente. C’est de là que proviennent véritablement les occasions et c’est pour cela que la littératie généralisée en matière d’IA importe tant pour les entreprises. »

La littératie en matière d’IA peut également contribuer à éviter des erreurs cruciales, comme dans le cas désormais tristement célèbre de l’avocat qui a fait appel à ChatGPT (en anglais) pour déposer une requête qui, en définitive, faisait référence à des dossiers factices. « Tant de gens ne savent pas dans quelles circonstances il y a lieu de faire appel à ChatGPT. Voilà un exemple parfait qui incarne la raison pour laquelle, de manière générale, nous devons tous nous familiariser avec les capacités et les limitations de l’IA », souligne Nicole Janssen.

Mais par où commencer ? Nicole Janssen recommande de lire le livre intitulé Prediction Machines (en anglais) en plus de suivre le cours offert par Coursera intitulé AI For Everyone (en anglais).

Pour en apprendre plus sur AltaML, visitez le site AltaML.com (en anglais).

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Cet article n’offre que des informations générales. Il est à jour à la date de publication et ne constitue pas un avis juridique, financier ou autre conseil professionnel. Un conseiller professionnel devrait être consulté au sujet de votre situation particulière. Bien que les informations présentées soient considérées comme factuelles et actuelles, leur exactitude n’est pas garantie et ne doit pas être considérée comme une analyse complète des sujets abordés. Toutes les expressions d’opinion reflètent le jugement de l’auteur ou des auteurs à la date de publication et sont sujettes à changement. Aucune approbation de tiers ou de leurs conseils, opinions, informations, produits ou services n’est expressément donnée ou implicite par RBC Entreprises Inc. ou ses sociétés affiliées.
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