Que vous soyez sur le point de lancer une entreprise de technologie féminine ou de procéder à un tour de financement, voici les conseils avisés de femmes pionnières en technologie. 

Rachel Bartholomew, PDG, Hyivy et Femtech Canada

Pour démarrer et faire croître une entreprise de technologie féminine au Canada, il peut être utile d’apprendre de l’une des meilleures. Rachel Bartholomew, entrepreneure en série établie à Waterloo, est la fondatrice de l’entreprise de santé pelvienne Hyivy et de Femtech Canada, une plateforme en ligne visant à mobiliser des ressources, à faire connaître le secteur de l’innovation en matière de santé féminine et à favoriser l’émergence d’une collectivité de collaboration au sein de ce secteur. Le milieu de la technologie féminine étant en constante évolution, Mme Bartholomew présente des enseignements importants et des conseils utiles pour vous aider à réussir en tant qu’entrepreneure, quelle que soit l’étape à laquelle vous vous trouvez dans votre parcours de fondatrice. 

    1. Ne leur donnez aucune raison de douter de vous. Quand il s’agit de courtiser les investisseurs, Mme Bartholomew estime qu’il est indispensable que votre argumentaire étaye vos affirmations : « Voici mes chiffres. Voici mon marché. Quand je fais une présentation, je sais exactement ce que je fais et ce dont je parle, dit-elle. Ce qui compte avant tout, c’est d’être inébranlable. »
    2. Saisissez le pouvoir de votre histoire personnelle. N’hésitez pas à partager votre parcours, y compris les défis que vous avez relevés et les leçons que vous en avez tirées. Dans le milieu bondé qu’est le secteur des entreprises en démarrage, Mme Bartholomew remarque que le fait de raconter son histoire en tant que survivante du cancer du col de l’utérus permet d’humaniser sa présentation et de créer un lien plus profond avec les bailleurs de fonds potentiels. 

Il est normal de ne pas tout savoir, car, pour être honnête, la recherche n’a pas encore été faite. Alors, parlons de ce que nous ne savons pas et essayons de trouver des réponses ensemble.

De plus, cela démontre votre résilience, votre capacité d’adaptation et votre aptitude à surmonter les obstacles : « Je commence toujours par raconter mon histoire. Je constate que le fait de parler de ce que j’ai vécu permet de lever le voile ou de créer une certaine ouverture : “Je suis vulnérable et ouverte avec vous, j’aimerais que vous en fassiez de même. Et puis, il est normal de ne pas tout savoir, car, pour être honnête, la recherche n’a pas encore été faite. Alors, parlons de ce que nous ne savons pas et essayons de trouver des réponses ensemble.” Voilà comment je mène la conversation. »

    1. Sollicitez des avis. En parlant de recherche, en tant que femme en affaires, saisissez toutes les occasions d’enrichir votre compréhension du marché, des clients et de la concurrence. Pour MmeBartholomew, cela signifie faire appel aux autres patients du centre de cancérologie où elle a été soignée et transformer des groupes Facebook privés en quasi-groupes de discussion pour des idées de prototypes. Elle a également tiré parti de son accès privilégié à des experts médicaux et des cliniciens (histoire vraie : elle a présenté son concept à son radiologue alors qu’elle était sanglée sur un appareil de radiothérapie) pour contribuer à la recherche et au développement.

En outre, Mme Bartholomew continue à encourager les patients à faire part de leur expérience sur le site Web de Hyivy, dans l’espoir d’en tirer des enseignements : « Chacun est unique et a quelque chose à apporter à notre recherche. Alors si des patients sont prêts à se confier ou ont besoin d’un espace sûr, c’est ce que nous leur offrons et nous sommes prêts à les écouter. »

  1. Les gens sont tout aussi importants que le produit. Cheffe de la direction de deux entreprises, Mme Bartholomew sait que la réussite dans un tel rôle ne se limite pas à atteindre les objectifs de croissance et stimuler les ventes ; elle repose sur la capacité à diriger une équipe et à lui donner les moyens de s’épanouir. « Une bonne partie de mes préoccupations concerne les relations avec les gens, leur motivation et, vous savez, le maintien de leur emploi, explique-t-elle. Quand on se lance en affaires, on pense que tout se résume à créer et à vendre quelque chose. Alors qu’en fait, il s’agit surtout de parler et de traiter avec des personnalités et des personnes différentes tous les jours. Beaucoup d’efforts vont dans l’établissement d’une culture d’entreprise. »
  2. Bâtissez une collectivité, mais ne vous limitez pas à cela. Si Mme Bartholomew est optimiste quant à la croissance de la technologie féminine, elle est également réaliste quant aux possibilités limitées qu’offre l’écosystème technologique plus restreint du Canada aux fondatrices d’entreprise. « Si nous n’avons pas les moyens d’adopter des innovations dans les systèmes hospitaliers canadiens et si nous n’avons pas de programmes d’assurance qui peuvent soutenir ce genre d’investissement, comment pourrons-nous jamais faire des progrès ? souligne-t-elle, en insistant sur le rôle que joue Femtech Canada en fournissant aux fondatrices des ressources, des relations et une collectivité. La situation s’améliore lentement et nous progressons, mais en attendant, les fondatrices doivent apprendre à demander de l’aide là où elles peuvent en trouver ; elles ne doivent pas faire bande à part. »

Sources de financement d’entreprises en démarrage pour les entrepreneures

Parneet Dehl, VP, Sciences de la vie, RBCx

  • Toute entrepreneure dans le domaine de la technologie sait qu’il peut être difficile d’obtenir un capital de démarrage, en particulier dans le marché canadien, qui est plus petit. Les fondatrices obtiennent invariablement une part plus faible des opérations de capital-risque – à peine 10 pour cent au Canada et moins de 2 pour cent aux États-Unis – et les chiffres sont encore plus désolants si le facteur de la race est pris en compte. Cependant, Parneet Dehl, vice-présidente, Sciences de la vie à RBCx, affirme qu’il existe une multitude de sources d’investissement possibles. « Je pense que les investisseurs et le gouvernement du Canada sont de plus en plus conscients des besoins spécifiques en matière de santé, indique-t-elle. Au cours des dernières années, j’ai constaté un changement notable dans la mentalité en matière de financement : là où on voyait des possibilités limitées, on voit désormais un potentiel énorme. »Si la recherche de financement auprès de sociétés de capital-risque est la solution idéale pour les entreprises technologiques en premier développement, une approche plus ciblée peut s’avérer très bénéfique pour les fondatrices d’entreprise. Explorez les sociétés de capital-risque qui encouragent spécifiquement les entreprises en démarrage dirigées par des femmes ou qui affichent un intérêt particulier pour la technologie féminine. Cela augmentera non seulement vos chances d’obtenir du financement, mais vous permettra aussi d’établir des partenariats avec des investisseurs qui comprennent et valorisent les défis et les occasions uniques dans le secteur de la technologie féminine. RBCx est partenaire d’importantes sociétés de capital-risque féminines, comme StandUp Ventures dirigée par Michelle McBane et Staircase Ventures dirigée par Janet Bannister, qui sont consacrées aux investissements dans des entreprises technologiques fondées et dirigées par des femmes.Les subventions pour les entrepreneures jouent également un rôle important dans le soutien à l’innovation et aux entreprises technologiques en démarrage. Des programmes gouvernementaux, comme le Programme d’aide à la recherche industrielle du Conseil national de recherches du Canada et le Fonds pour les femmes en entrepreneuriat, offrent de l’aide financière, du mentorat et des ressources aux entreprises technologiques dirigées par des femmes. Mme Dehl souligne également que les fonds technologiques généraux au Canada, comme la Plateforme Excelles pour les femmes de la Banque de développement du Canada et le MaRS Investment Accelerator Fund, peuvent aussi offrir un financement et un soutien précieux aux entreprises en démarrage dans divers secteurs. « Nous savons que les incubateurs et les accélérateurs travaillent avec des sociétés de technologie féminine pour mieux les représenter auprès des investisseurs en leur fournissant davantage de renseignements sur les indices de référence à utiliser pour les évaluer, » précise-t-elle.Les bureaux de gestion de patrimoine familial peuvent également constituer une source d’investissement viable, puisqu’ils offrent des capitaux privés provenant de familles fortunées qui cherchent à diversifier leurs portefeuilles de placements. De nombreux bureaux de gestion de patrimoine familial cherchent de plus en plus à soutenir des entreprises technologiques innovantes, en leur apportant non seulement des fonds, mais aussi des conseils stratégiques et des relations dans le secteur. 

    De plus, les fondatrices d’entreprises devraient songer à faire du réseautage au sein de l’écosystème canadien des entreprises en démarrage, à participer à des présentations et à aborder des investisseurs providentiels qui peuvent offrir un soutien crucial, tant sur le plan financier qu’opérationnel, pour aider leur entreprise à prendre de l’expansion. « Dans leur recherche de financement, les fondateurs du secteur de la technologie féminine et les fondatrices doivent disposer d’un arsenal de stratégies diversifiées, affirme Mme Dehl. Toutefois, au bout du compte, c’est en mettant l’accent sur les possibilités et le potentiel transformateur que l’on suscite l’intérêt des investisseurs, quel que soit leur sexe. »  

    RBCx offre un soutien aux entreprises en démarrage à tous les stades de leur croissance, et appuie certaines des entreprises technologiques et des générateurs d’idées les plus audacieux du Canada. Nous transformons notre expérience, nos réseaux et notre capital en avantage concurrentiel pour vous aider à vous développer et à exercer une influence concrète sur le monde. Parlez dès maintenant à un conseiller de RBCx pour en savoir plus sur la façon dont nous pouvons aider votre entreprise à croître.
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